Aides pour acheter son premier bien
Devenez propriétaire pour la première fois grâce à ces aides
Pour près de 90 % des Français, il est indispensable de posséder de sa résidence principale. Mais pas facile de sauter le pas lorsque l’on est encore locataire. La difficulté à se constituer un apport, la remontée des taux d’emprunt et la hausse des prix sont autant d’obstacles à contourner. Heureusement, des aides pour devenir propriétaire existent.
Les aides pour constituer un apport pour son premier achat immobilier
Rien n’interdit d’acheter un bien immobilier sans apport, mais, dans les faits, les banques sont assez réticentes à accorder des prêts à ceux qui n’ont pas d’épargne. Pour faire accepter votre dossier, mieux vaut disposer d’une somme équivalente à environ 10 % de votre plan de financement.
Si vous êtes plutôt du genre fourmi, vous avez probablement réussi à économiser cette somme. Si vous êtes plutôt cigale, tout n’est pas perdu. Beaucoup de primo-accédants se tournent vers leur famille pour gonfler leur apport. Grâce aux donations, vous augmentez votre enveloppe et votre généreux contributeur profite d’un avantage fiscal.
Vous ne pouvez pas solliciter votre entourage ? Demandez à des inconnus ! Si votre entreprise cotise auprès de l’organisme Action Logement, vous pouvez peut-être bénéficier de la prime Accession ou de la Prime Agri-Accession, une subvention de 10 000 euros. Si vous choisissez l’ancien dans une grande ville, des fonds d’investissement complètent votre budget. Vous les remboursez, avec les intérêts, lors de la revente.
Enfin, acheter sa résidence principale vous donne le droit de débloquer certains produits d’épargne salariale comme :
● vos primes de participation détenues sur le compte courant de l’entreprise ;
● les sommes déposées sur un plan d’épargne entreprise (PEE, PEI, PEG) ;
● les fonds confiés à un plan d’épargne retraite (PERCO, PER entreprise).
Les prêts à taux préférentiel pour les primo-accédants
Avant de prendre rendez-vous avec votre banquier pour évaluer votre capacité d’emprunt, vérifiez si vous avez le droit aux crédits réservés aux primo-accédants et aux ménages aux ressources modestes.
Le plus avantageux de tous est le prêt à taux zéro (PTZ). Proposé par l’État en partenariat avec les banques, ce prêt sans intérêt permet d’emprunter jusqu’à 40 % du montant de la transaction. Mais pour l’obtenir, vous devez respecter des conditions de localisation et de revenus. Si vous n’habitez pas dans une zone dite tendue, vous ne pourrez le décrocher que si vous optez pour un logement neuf ou si vous réhabilitez un bien ancien.
Lorsque vous investissez dans le neuf, vous pouvez également solliciter le Prêt Accession d’Action Logement. Grâce à lui, vous empruntez jusqu’à 40 000 euros sur 25 ans au taux de 0,5 %. Le crédit est accordé lorsque vous faites construire votre maison, si vous achetez un appartement dans un programme de vente en l’état de futur achèvement (VEFA) ou si vous devenez propriétaire d’un logement social.
Votre banque vous propose un taux d’intérêt qui flirte avec les 3 % ? Vous feriez mieux de souscrire un prêt d’accession sociale (PAS). Réservé aux foyers aux ressources modestes, son taux est plafonné en fonction de la durée de remboursement.
Acheter son pour la première fois grâce au BRS et à la location-accession
Un premier achat est souvent une source d’inquiétude. Nombreux sont les primo-accédants qui ne parviennent pas à se décider par crainte de faire un mauvais choix. Grâce à la location-accession, vous testez votre futur chez vous avant de signer l’acte de vente. L’accession progressive fonctionne comme le leasing automobile. D’abord locataire pendant un ou deux ans, vous disposez d’un droit d’option. Si le bien vous plaît, vous pouvez l’acheter. Les redevances versées mensuellement sont alors déduites du prix.
Autre innovation pour vous aider à devenir propriétaire : le bail réel solidaire. Dans cette opération, vous achetez uniquement le bâti. Le foncier reste la propriété d’un organisme, souvent un office HLM. La jouissance du terrain vous est attribuée sous la forme d’un bail de 99 ans renouvelable contre le paiement d’un loyer. Grâce à la dissociation entre foncier et bâti ajouté à un coût encadré de la construction, votre résidence principale vous revient 40 % cher qu’avec une transaction classique.
Économiser sur les frais annexes en achetant son premier logement dans le neuf
Lorsque l’on achète un appartement ou une maison, chaque euro compte pour s’offrir la surface et la localisation de ses rêves. Si vous ne pouvez pas toujours négocier le prix de vente, vous pouvez économiser sur les dépenses annexes.
Les frais d’acquisition sont un passage obligé. Composés à 80 % de taxes, ils représentent 8 à 10 % de la valeur d’achat dans l’ancien contre 2 à 3 % dans le neuf. La raison ? Lorsque vous faites construire, achetez en VEFA ou acquérez un bien de moins de cinq ans n’ayant encore jamais été cédé, l’État applique des réductions et des exonérations sur la taxe de publicité foncière (TPF). Pour un deux-pièces à 180 000 euros dans le Nord, les frais de notaire coûtent 14 000 dans l’ancien et seulement 5 000 euros dans le neuf.
L’immobilier neuf est soumis à la TVA au taux de 20 %. Sauf si vous investissez dans une zone d’aménagement et de rénovation urbaine (ANRU), dans un quartier politique de la ville (QPV) ou à proximité de ces secteurs. L’État vous octroie alors un taux réduit à 5,5 %. De quoi faire baisser la note et vous offrir quelques mètres carrés supplémentaires.